Oui, le bulletin d’hospitalisation (ou bulletin de situation) peut valoir arrêt de travail dans certaines conditions précises. Il doit attester d’une hospitalisation complète avec nuitée(s), mentionner clairement les dates d’entrée et de sortie, et porter le cachet de l’établissement. Ce document doit être transmis dans les 48 heures à la CPAM et à l’employeur pour justifier l’absence au travail pour hospitalisation.

Le bulletin situation vaut arret travail lorsqu’il remplit toutes les conditions réglementaires d’une hospitalisation complète.
En effet, face à une hospitalisation imprévue, de nombreux salariés se demandent s’ils doivent obtenir un arrêt de travail classique ou si le bulletin d’hospitalisation suffit.
Cette question administrative cruciale impacte directement vos droits aux indemnités journalières et votre protection professionnelle.
Comprendre les nuances entre bulletin hospitalisation arrêt de travail évite les erreurs qui pourraient retarder vos compensations financières.
Ce guide détaille précisément quand et comment le bulletin peut remplacer l’arrêt, les démarches à suivre, et les cas particuliers nécessitant un document médical complémentaire.
Sommaire
- 1 Qu’est-ce qu’un bulletin d’hospitalisation (bulletin de situation) ?
- 2 Le bulletin d’hospitalisation vaut-il un arrêt de travail ?
- 3 Arrêt de travail pendant et après hospitalisation
- 4 Démarches et délais d’envoi
- 5 Conséquences pour le salarié et l’employeur
- 6 Cas pratiques & réponses rapides
- 7 Conseils d’expert pour sécuriser vos démarches
- 8 Conclusion – À retenir
Qu’est-ce qu’un bulletin d’hospitalisation (bulletin de situation) ?
Le bulletin d’hospitalisation est un document administratif officiel remis par l’établissement de santé pour justifier votre séjour hospitalier.
Il , constitue la preuve officielle de votre présence dans un établissement de santé.
Ce document mentionne obligatoirement votre identité complète, le nom et l’adresse de l’établissement hospitalier, ainsi que les dates précises d’entrée et de sortie.
Il porte le cachet officiel de l’hôpital ou de la clinique, garantissant son authenticité.
L’administration hospitalière le remet généralement à votre sortie, bien qu’une version provisoire puisse être délivrée pour les hospitalisations de longue durée.
Différence avec un arrêt de travail
- Le bulletin d’hospitalisation prouve uniquement que vous avez été hospitalisé pendant une période donnée, sans préciser votre capacité à travailler
- L’arrêt de travail est une prescription médicale qui certifie votre incapacité temporaire à exercer votre activité professionnelle pour raisons de santé
- Le bulletin sert de justificatif administratif alors que l’arrêt constitue un document médical légal
- La confusion entre bulletin situation ou arret travail provient du fait qu’ils peuvent, dans certains cas, produire les mêmes effets juridiques

Quand et comment est-il remis ?
Le bulletin vous est remis automatiquement lors de votre sortie de l’établissement hospitalier.
Pour les hospitalisations programmées, vous recevez parfois une version provisoire indiquant la date d’entrée, complétée ensuite par la date de sortie effective.
Le document doit impérativement comporter le cachet officiel de l’établissement pour être valide.
En cas de transfert entre services ou établissements, chaque structure peut émettre son propre bulletin.
Si vous constatez « je n’ai pas eu de bulletin d’hospitalisation« , contactez immédiatement le service des admissions de l’hôpital pour l’obtenir, car ce document est essentiel pour vos démarches administratives.
Le bulletin d’hospitalisation vaut-il un arrêt de travail ?
Oui, le bulletin hospitalisation vaut arrêt travail uniquement lorsque l’hospitalisation est complète avec nuitée et que toutes les mentions obligatoires figurent sur le document.
Ce que disent les règles en vigueur
La réglementation de la Sécurité sociale précise qu’un bulletin hospitalisation arrêt de travail peut se substituer à un arrêt classique si l’hospitalisation nécessite une présence continue dans l’établissement.
Le document doit mentionner explicitement la durée du séjour avec dates d’entrée et de sortie, permettant ainsi à la CPAM de calculer les indemnités journalières.
Cette équivalence vise à simplifier les démarches administratives des patients qui ne peuvent obtenir un arrêt de travail classique pendant leur hospitalisation urgente.
Cas où il remplace l’arrêt de travail
| Situation | Bulletin valable ? | Conditions |
|---|---|---|
| Hospitalisation complète avec nuitée(s) | ✓ Oui | Dates entrée/sortie + cachet établissement |
| Hospitalisation de plusieurs jours | ✓ Oui | Justifie l’arrêt de travail pendant hospitalisation |
| Hospitalisation d’urgence | ✓ Oui | Document complet transmis sous 48h |
Cas où il ne suffit pas
- Hospitalisation de jour ou ambulatoire : l’arrêt maladie hospitalisation de jour nécessite un arrêt prescrit séparément car vous ne passez pas la nuit à l’hôpital
- Hospitalisation ambulatoire et arrêt de travail : ces soins externes exigent toujours une prescription médicale distincte
- Bulletin incomplet : absence de dates précises, pas de cachet officiel, ou identité incomplète
- Consultations externes : même prolongées, elles ne constituent pas une hospitalisation au sens strict
- Soins en hôpital de jour : le retour à domicile le soir même exclut l’équivalence automatique
Absence de durée claire sur le bulletin
Si votre bulletin mentionne uniquement la date d’entrée sans préciser la sortie, ou si les dates sont illisibles, ce document ne peut servir de justificatif complet.
Vous devez alors demander soit une version corrigée au service administratif de l’hôpital, soit un arrêt de travail après hospitalisation initial ou complémentaire au médecin hospitalier avant votre sortie.
Le médecin traitant peut également établir cet arrêt rétroactif si vous justifiez l’hospitalisation par d’autres documents (compte-rendu médical, factures hospitalières).
N’attendez pas pour régulariser cette situation, car les délais de transmission à la CPAM restent impératifs.

Arrêt de travail pendant et après hospitalisation
L’arrêt de travail pendant hospitalisation est automatiquement couvert par le bulletin si les conditions sont réunies, mais une prolongation nécessite souvent un document médical séparé.
Pendant l’hospitalisation
Durant votre séjour hospitalier complet, le bulletin suffit comme justificatif d’absence au travail pour hospitalisation.
Votre employeur et la CPAM reconnaissent cette période comme un arrêt légitime dès réception du document.
L’hospitalisation complète implique que vous êtes dans l’impossibilité physique de travailler, ce qui justifie automatiquement l’interruption de votre activité professionnelle.
Le bulletin de situation et jour de carence présente un avantage : il n’y a pas de jour de carence en cas d’hospitalisation, vous percevez donc vos indemnités dès le premier jour.
Après la sortie : prolongation ou reprise
À votre sortie d’hôpital, deux scénarios se présentent.
Si votre état de santé permet une reprise immédiate, aucun document complémentaire n’est nécessaire.
En revanche, si votre convalescence nécessite une poursuite de l’arrêt, vous devez obtenir un arrêt de travail après hospitalisation prescrit par le médecin hospitalier.
Ceci lors de votre sortie ou par votre médecin traitant dans les jours suivants.
Ce nouvel arrêt prend effet à la date de sortie et se prolonge selon la durée nécessaire à votre rétablissement.
Sans ce document, vous êtes considéré apte à reprendre le travail dès le lendemain de votre sortie.
Cas particulier : hospitalisation de jour
L’hospitalisation de jour pose une problématique spécifique car vous rentrez chez vous le soir même.
Le bulletin remis ne vaut généralement pas arrêt de travail automatique.
Vous devez demander au médecin qui vous prend en charge de prescrire un arrêt pour la journée concernée, voire pour plusieurs jours si votre état le justifie (fatigue post-intervention, effets secondaires de traitement).
Cette prescription s’ajoute au bulletin d’hospitalisation de jour.
De nombreux patients découvrent trop tard que leur bulletin seul ne couvre pas leur absence, entraînant des complications avec leur employeur.

Obtenir ou prolonger l’arrêt post-hospitalisation
- Avant la sortie : demandez au médecin hospitalier un arrêt de travail couvrant la période de convalescence nécessaire
- Après la sortie : consultez votre médecin traitant dans les 48 heures avec votre bulletin et compte-rendu d’hospitalisation
- Arrêt rétroactif : possible si vous justifiez l’hospitalisation, mais complexifie les démarches administratives
- Prolongation : votre médecin traitant peut renouveler l’arrêt initial si votre rétablissement prend plus de temps que prévu
Démarches et délais d’envoi
Le délai pour envoyer une hospitalisation à la CPAM est de 48 heures maximum après réception du bulletin ou dès votre sortie de l’établissement.
À qui transmettre le bulletin ?
- À la CPAM (Caisse Primaire d’Assurance Maladie) : envoi obligatoire du volet social pour déclencher vos indemnités journalières
- À votre employeur : transmission du volet employeur dans les mêmes délais pour justifier votre absence
- À Pôle emploi : si vous êtes demandeur d’emploi indemnisé, le bulletin justifie votre indisponibilité temporaire
- À votre mutuelle : certaines complémentaires santé exigent ce document pour compléter vos indemnités
Délais à respecter
La règle des 48 heures s’applique strictement.
Ce délai pour envoyer une hospitalisation court à partir du moment où vous recevez le bulletin, généralement à votre sortie.
Pour les hospitalisations de longue durée (plus de 6 mois), vous devez envoyer un nouveau justificatif tous les 15 jours pour maintenir vos droits aux indemnités.
Un retard d’envoi peut entraîner une suspension temporaire de vos indemnités journalières, même si le bulletin est finalement accepté.
Certaines CPAM appliquent une tolérance de quelques jours, mais ne comptez pas sur cette souplesse.
Moyens d’envoi
| Mode d’envoi | Avantages | Délai |
|---|---|---|
| Courrier recommandé avec AR | Preuve légale de dépôt | 2-3 jours |
| Transmission par l’hôpital | Automatique, aucune démarche | Immédiat |
| Compte ameli en ligne | Rapide, confirmation immédiate | Instantané |
| Remise en agence CPAM | Contact direct, conseils | Immédiat |
Erreurs fréquentes à éviter
- Oublier le volet employeur : chaque partie prenante doit recevoir son exemplaire spécifique
- Envoyer hors délai : même une hospitalisation d’urgence n’excuse pas un envoi tardif sans justification
- Document sans cachet : un bulletin photocopié ou incomplet sera systématiquement refusé
- Dates manquantes ou illisibles : demandez immédiatement une version corrigée à l’hôpital
- Ne pas conserver de copie : gardez toujours une photocopie ou scan pour vos archives personnelles
Conséquences pour le salarié et l’employeur
Le bulletin d’hospitalisation valide déclenche automatiquement vos droits aux indemnités journalières et protège votre statut professionnel pendant toute la durée du séjour.
Pour le salarié
- Indemnités journalières (IJ) : versées par la CPAM dès le premier jour grâce à l’absence de jour de carence pour hospitalisation
- Maintien de salaire : votre employeur peut compléter les IJ selon votre convention collective (généralement après 1 an d’ancienneté)
- Protection contre le licenciement : pendant l’hospitalisation, vous bénéficiez d’une protection similaire à un arrêt maladie classique
- Conservation des congés payés : l’hospitalisation ne consomme pas vos jours de congés annuels
- Cotisations retraite : la période d’hospitalisation est prise en compte pour vos droits à la retraite
Pour l’employeur
- Traitement DSN (Déclaration Sociale Nominative) : l’employeur déclare l’absence comme un arrêt maladie standard
- Reconnaissance du justificatif : le bulletin complet a la même valeur qu’un arrêt de travail prescrit
- Gestion des absences : planification du remplacement ou réorganisation du service pendant votre hospitalisation
- Maintien de salaire éventuel : obligation de compléter les IJ selon les dispositions conventionnelles applicables
- Impossibilité de sanction : l’absence justifiée par hospitalisation ne peut faire l’objet d’aucune mesure disciplinaire
En cas de désaccord (CPAM ou employeur)
Si votre CPAM refuse votre bulletin d’hospitalisation comme justificatif, demandez un arrêt de travail complémentaire à votre médecin traitant en présentant tous vos documents médicaux.
Vous pouvez également saisir la commission de recours amiable de votre CPAM dans un délai de deux mois.
Pour un litige avec votre employeur qui ne reconnaîtrait pas le bulletin, adressez-vous aux ressources humaines avec une copie du règlement de la Sécurité sociale confirmant la validité du document.
En dernier recours, les délégués du personnel ou le conseil de prud’hommes peuvent intervenir pour faire valoir vos droits.
Cas pratiques & réponses rapides
Hospitalisation de jour : faut-il un arrêt maladie séparé ?
Oui, l’hospitalisation de jour nécessite un arrêt maladie séparé car le bulletin seul ne suffit pas. Puisque vous rentrez chez vous le soir même, la CPAM ne considère pas cette situation comme une hospitalisation complète justifiant automatiquement l’absence. Demandez au médecin hospitalier de vous prescrire un arrêt pour les jours nécessaires à votre rétablissement, en complément du bulletin d’hospitalisation de jour.
Quel est le délai pour envoyer une hospitalisation à la CPAM ?
Le délai pour envoyer une hospitalisation est de 48 heures maximum après réception du bulletin ou votre sortie de l’établissement. Ce délai strict s’applique à la fois pour l’envoi à la CPAM et à votre employeur. Pour les hospitalisations prolongées dépassant 6 mois, vous devez renouveler l’envoi d’un justificatif tous les 15 jours pour maintenir vos indemnités journalières sans interruption.
Que faire si le bulletin n’indique pas la durée exacte ?
Si votre bulletin manque de dates précises ou si elles sont illisibles, contactez immédiatement le service des admissions de l’hôpital pour obtenir une version corrigée. En parallèle, demandez à votre médecin traitant ou au médecin hospitalier de prescrire un arrêt de travail couvrant la période d’hospitalisation avec les dates exactes. Cette double démarche sécurise vos droits aux indemnités journalières.
Arrêt de travail après hospitalisation : dans quels cas ?
Un arrêt de travail après hospitalisation est nécessaire lorsque votre état de santé ne permet pas une reprise immédiate de votre activité professionnelle. Le médecin hospitalier peut le prescrire lors de votre sortie, ou vous pouvez consulter votre médecin traitant dans les jours suivants. Cet arrêt post-hospitalisation couvre votre période de convalescence et se prolonge selon l’évolution de votre rétablissement.
Conseils d’expert pour sécuriser vos démarches
- Vérifiez immédiatement votre bulletin : contrôlez que les dates d’entrée et de sortie sont bien indiquées, lisibles, et que le cachet de l’établissement est présent
- Respectez scrupuleusement le délai de 48 heures : envoyez les volets CPAM et employeur dès votre sortie, idéalement par courrier recommandé avec accusé de réception
- Conservez systématiquement des copies : photocopiez ou numérisez votre bulletin avant envoi, et gardez les preuves de dépôt (récépissé postal, confirmation en ligne)
- Anticipez les cas ambigus : pour une hospitalisation ambulatoire, de jour, ou un séjour très court, demandez toujours un arrêt complémentaire au médecin
- Communiquez proactivement : informez votre employeur par téléphone ou email dès votre hospitalisation, même avant de recevoir le bulletin officiel
- Validez vos justificatifs : en cas de doute, contactez votre CPAM ou le service RH de votre entreprise pour confirmer que vos documents sont conformes
- Préparez la sortie : avant de quitter l’hôpital, assurez-vous d’avoir tous les documents nécessaires, y compris un éventuel arrêt de prolongation si votre convalescence le nécessite
Conclusion – À retenir
- Le bulletin hospitalisation vaut arrêt travail uniquement si l’hospitalisation est complète avec nuitée(s), que toutes les mentions obligatoires figurent (dates, cachet), et qu’il est transmis dans les délais réglementaires de 48 heures
- L’hospitalisation de jour ou ambulatoire nécessite impérativement un arrêt maladie séparé prescrit par le médecin, car le bulletin seul ne suffit pas à justifier l’absence professionnelle
- Le respect des délais et des procédures d’envoi conditionne directement vos droits : indemnités journalières sans jour de carence, maintien de salaire éventuel, et protection de votre statut professionnel pendant toute la période d’incapacité
En maîtrisant ces règles et en conservant tous vos justificatifs, vous sécurisez vos droits sociaux et évitez les complications administratives qui pourraient retarder vos indemnisations ou créer des tensions avec votre employeur.



